Écrit sous la forme d'un journal, cet ouvrage est fait des rencontres et pensées de l'auteur lors de son voyage en Amérique du sud en août 2019.

Il profite de son périple éloigné de la France pour réfléchir et préparer sa défense pour le procès en correctionnelle qui l'attend à son retour. Partant des faits tels qu'ils lui apparaissent à froid, il brosse un tableau synthétique des principes du lawfare appliqué au musellement de l'opposition politique. Comme il l'écrit : “J'ai besoin d'abord de vider mon sac dans ces lignes”.

Cette réflexion est émaillée de rencontres : le petit-fils de Léon Trotski, la mer, la tombe d'Hernan Cortès. L'Histoire des luttes est évoquée tout au long du périple, sans oublier sa dimension poétique, Louise Michel, Victor Hugo, sont cités.

Ce livre cathartique est à la fois didactique et poétique. D'une poésie simple mais bien présente. Quelques extraits :

Le fond restait la confiance. Dans le contexte …, quelque chose de cette confiance m'est tombé du coeur comme du bois mort. Comme ce jour de grand vent dans le Loirert où s'est abattu de tout son long un sapin magnifique qui manqua de peu couper ma maison en deux. Au fond c'est commme ce jour de notre enfance où nous avons compris que le Père Noël n'existait pas.

Je me relève du lit aussi facilement qu'un roseau qui a d'abord ployé.

Parfoit la nuit se refuse. Le sommeil ne vient pas. On tourne et retourne dans les draps au fils de brèves glissades dans de petits rèves confus. Mais on se lève quand même, tôt.

Et il arrive souvent qu'en sachant peu on soit plus avancé en expérience humaine que bien des savants.

J'y reviens. Son bruit voisin m'a appelé je crois. La mer. Je la devine dans la nuit. Elle joue sa musique sur le sable en roulant des coquillages.

Mettons du bois dans le feu de l'esprit de rebellion qui doit nous animer.

Le comique s'infiltre partout. Heureusement, Il fonctionne comme une saine respiration.

Même malentendant comme moi, on s'effraie de cette sorte de silence qui n'a rien à voir avec le manque de bruits. Le silence du vide. Le silence du néant. Où sont passés les musiciens de la vie ?

Dans la justice, dans la police, dans les média, partout existent aussi des consciences libres qui croient à la noblesse de leur métier et refusent de pendre comme des marionnettes au bout des fils tirés d'en haut.

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